Revenons à une alimentation saine
Dans l’ordre des espèces vivantes, l’être humain occupe le sommet de la hiérarchie, au-dessus des minéraux, des végétaux et des animaux. Grâce à son intelligence, l’homme est celui qui mérite la domination sur toutes les autres formes de vie. Pourtant, un événement singulier s’est produit : il a volontairement abdiqué son statut de divinité (créée à « l’image et à la ressemblance du Créateur », selon les Saintes Écritures) pour se comporter de manière irrationnelle.
Certains parmi nous ont choisi, grâce à leur intelligence, d’empoisonner leurs semblables. On pourrait les en blâmer, mais dans un monde où « l’argent est le dieu sur terre », ayant trouvé une opportunité lucrative, ils ont décidé de s’enrichir au détriment de la majorité des humains, qui ont refusé – par négligence ou par contrainte – de faire usage de leur intelligence. Ainsi est née notre société de consommation.
Nous sommes empoisonnés par ce que nous consommons et, pire encore, lorsque nous tombons malades – ce qui est inévitable étant donné notre régime – les « remèdes » proposés, à savoir les médicaments, ne font souvent qu’aggraver notre état.
On ne saurait reprocher au « diable » d’être mauvais ; c’est précisément ce qui le définit. En revanche, en tant qu’êtres humains, il nous incombe d’être bons et rationnels – des qualités qui nous sont naturellement attribuées. La maladie provient de ce que nous ingérons, cela est démontré tant scientifiquement que logiquement. L’être humain est composé majoritairement d’eau (70 %) et de carbone, à l’image de la terre qu’il habite. Et pourtant, nous consommons ce qui nous rend malades, et pire encore, nous payons pour cela. Ce qui est fascinant, c’est que même les animaux évitent d’ingérer ce qui les rend malades. Comme le disait le Dr Sebi : « Vous ne verrez pas d’éléphant malade dans la jungle, à moins qu’il n’ait été empoisonné. Par qui ? Les humains. »
Nous aimons nous empoisonner – et empoisonner la nature. Sommes-nous nous-mêmes des poisons ? « L’homme est vraiment un loup pour l’homme. »
Dans ce monde que l’on dit « civilisé », des entreprises de « Junk Food » prospèrent en toute légitimité. Une société de sodas garantissant du diabète à ses consommateurs est parmi les plus florissantes du globe. Que devient donc la race humaine ?
L’humanité tout entière a été confinée, contrainte à se faire injecter un « vaccin » qui, en aucun cas, ne pouvait véritablement prévenir une maladie créée, elle aussi, pour nous empoisonner. À posteriori, nous avons compris qu’il s’agissait d’un vaste commerce.
Mais considérons ceci : si vous consommez de l’alcool et contractez une cirrhose hépatique, ou si vous fumez et développez une infection pulmonaire, et qu’après une hospitalisation, vous poursuivez la consommation de ces substances – alors même que l’emballage des cigarettes porte la mention « abus dangereux pour la santé » –, à qui incombe véritablement la responsabilité de votre maladie, surtout si vous êtes doté de volonté ?
Certes, le système mondial exerce une pression sociale constante sur l’individu afin de l’orienter vers l’abîme de l’empoisonnement par la consommation. Toutefois, une fois les conséquences de vos choix révélées – à savoir la maladie – la décision de poursuivre dans cette voie vous revient entièrement. L’éléphant, lui, ne consommera jamais de nouveau ce qui l’a déjà rendu malade.
Je me suis moi-même interrogé sur cette réalité, et j’ai eu l’occasion d’y réfléchir lors d’une cérémonie funéraire à Soweto – le plus grand township d’Afrique du Sud, situé à Johannesburg. Après la cérémonie, mes amis sud-africains et moi avons décidé d’aller nous restaurer. J’ai repéré un restaurant local, similaire à ceux que l’on trouve à Abidjan qui proposent de l’attiéké et du poisson grillé. Préférant la cuisine locale, je me suis arrêté pour me renseigner. Le plat proposé était du « inyama yenhloko » (une soupe traditionnelle à base de tête de bœuf), que j’ai choisi de commander.
Mes amis, surpris, m’ont dit : « Il y a un fast-food juste à côté ; c’est une cuisine traditionnelle ici, et moins chère. Toi, tu es habitué aux quartiers résidentiels. » Je suis resté ferme dans mon choix, tandis qu’eux se sont tournés vers le fast-food. Ils ont préféré payer plus cher pour ce qui les rendra malades, plutôt que d’opter pour une nourriture bio et locale, moins onéreuse. Voilà l’effet conjugué de la pression sociale et du système consumériste, qui nous rend snobs et irrationnels dans nos choix.
Quelques temps plus tard, j’ai appris que l’un des amis présents ce jour-là, fervent adepte de fast-food, avait subi une crise de diabète qui lui a fait perdre vingt kilos. Quant à moi, je n’ai pas été malade depuis vingt ans.
Plus tard encore, je me suis rendu chez un ami ivoirien résidant à Pretoria. Après un excellent repas composé de sauce graine, de foutou banane et d’un bon verre de Cabernet Sauvignon, je me suis rendu aux toilettes et, grande surprise, j’y ai aperçu un poire africain à lavement – un « purgeoir ». Je lui ai demandé : « Atito, que fait un purgeoir avec toi ici, en Afrique du Sud ? » Il m’a répondu : « J’ai des hémorroïdes dues à la constipation, alors ça m’aide. » Je lui ai alors rétorqué : « Sais-tu que la plupart des Sud-Africains que je rencontre ne souffrent pas d’hémorroïdes liées à la constipation ? Leur régime alimentaire les en protège, alors que nous en sommes souvent victimes. » Étonné, il m’a demandé : « Ah bon ? » Je lui ai conseillé de modifier son régime ou d’y intégrer davantage de légumes et de fruits. En suivant mes conseils, il n’a plus été constipé, et les hémorroïdes ont disparu.
Ces deux exemples démontrent clairement qu’il est de notre responsabilité première de prendre soin de notre corps pour en préserver la santé. Cela coûte bien moins que de s’empoisonner volontairement et de devoir ensuite soigner une maladie évitable.
Le corps humain est un véhicule, notre moyen de locomotion tout au long de la vie. Lorsqu’il est en bonne santé, notre vie s’en trouve enrichie. Pour cela, nul besoin de fortunes ; il suffit de faire les bons choix, en toute indépendance vis-à-vis du « qu’en-dira-t-on ». Car au chevet de votre lit d’hôpital, vous serez seul, et ni les producteurs de malbouffe, ni ceux d’OGM ou de sodas ne vous indemniseront pour les dommages causés. Par ailleurs, cuisiner chez soi est à la fois plus sain et plus économique que de consommer des produits industriels de masse. Ces produits sont conçus comme pour des « poulets en batterie ». Mais, contrairement à ces derniers, nous ne vivons pas en cage : nous avons encore le pouvoir de choisir ce que nous consommons. Et le meilleur des choix reste d’écouter notre corps afin de répondre sainement à ses besoins.
Nous comprenons que les besoins du corps peuvent parfois entrer en conflit avec ceux de l’intellect. Pour offrir au corps ce qui lui est bénéfique tout en répondant aux aspirations spirituelles, notre âme joue le rôle de courroie de transmission entre l’esprit et le corps. L’esprit réside dans l’âme, et l’âme dans le corps. Pour faciliter la connexion entre l’esprit d’en haut et notre chair, il nous faut nourrir notre âme. Une âme bien nourrie permet à l’esprit (l’intellect) de s’épanouir et de prendre le contrôle de notre être. Ainsi, nos choix seront guidés par la raison et non par la chair, pour le plus grand bien de ce corps qui nous a été confié pour notre passage terrestre. Nourri avec sagesse, le souvenir de la maladie s’effacera, et l’homme d’affaires désireux de nous empoisonner, malgré ses stratégies de marketing, ne pourra plus nous avoir pour clients, car nous marcherons selon notre esprit – qui est divin.
Alors, mangeons à nouveau sainement.
Marius Yusuf Monhaaté C. Oula
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