Commerce et investissement intra-africains: la voie vers une véritable indépendance de l'Afrique.

Le Commerce Intra-Africain : La Clé du Développement et de l’Autodétermination de l’Afrique 

Ma conviction sur ce sujet remonte à 2012, lorsque j’ai créé mon cabinet de conseil. En 2017, je l’ai approfondie à travers une thèse, et aujourd’hui, les faits le confirment: promouvoir le commerce et les investissements intra-africains est la seule voie pour que l’Afrique atteigne un développement véritable et une autodétermination.
Échanger et investir entre nous permettra de construire une Afrique unie en:  

1. Renforçant l’intégration régionale à travers des organisations comme la CEDEAO, la SADC, etc.  
2. Harmonisant nos réglementations et systèmes de paiement pour résoudre les inefficacités structurelles.  
3. Mettant en place un système de paiement unifié, comme le Bitcoin ou une monnaie digitale unique (le Système Panafricain de Paiement et de Règlement (PAPSS) de l’Afreximbank en est un excellent exemple). Une monnaie unique n’est pas forcément nécessaire pour l’instant, vu que nos économies dépendent largement des exportations.  
4. Maximisant les revenus des exportations en utilisant des devises digitales—une nécessité, alors que la demande mondiale pour nos minerais (cobalt, lithium, etc.) explose.  
5. Garantissant la libre circulation des biens dans les blocs régionaux, contrairement à la CEDEAO qui se limite aujourd’hui à la circulation des personnes. Mais cela doit suivre l’étape la plus cruciale :  
6. Développer le secteur primaire, pilier des économies africaines. Les PME sont la clé d’une croissance durable, comme ce fut le cas pour la Chine. Les grandes entreprises trouvent des financements, mais pas les PME. Les gouvernements africains doivent faciliter l’accès aux capitaux pour les entrepreneurs locaux, en réduisant la bureaucratie et en encourageant l’innovation (un sujet que j’aborderai dans un autre article).  
7. Faisant preuve de volonté politique et de soutien populaire. Nos dirigeants doivent agir avec audace, et leurs citoyens doivent les soutenir dans cette mission transformatrice.  

Le Prix de l’Inaction 

Sans ces mesures, l’Afrique restera en marge du progrès mondial—malgré les avancées technologiques et l’expansion d’Internet.  

Prenons un exemple : alors que l’Afrique détient plus de 60 % des terres arables (elle a faim), de larges réserves de cobalt et de lithium, elle ne produit aucun smartphone ni de panneaux solaires. Les multinationales créent des emplois, mais le chômage reste alarmant. Des politiques visionnaires doivent soutenir à la fois les investisseurs étrangers et les entrepreneurs locaux. Le Nigeria n’a qu’un Dangote, le Zimbabwe qu’un Masiyiwa, et l’Afrique du Sud qu’un Rupert—mais comme dit le proverbe ivoirien : "Beaucoup de viande ne gâte pas la sauce."  

La Voie à Suivre 

La solution commence au sommet :  
- Créer des ministères spécialisés pour relever les défis futurs (IA, économie du savoir), comme l’a fait la Corée du Sud avec son Ministère de l’Économie du Savoir.  
- Adopter l’innovation—mais d’abord, innover dans nos mentalités. La plus grande transformation de l’Afrique doit commencer par notre façon de penser.  

Le moment d’agir, c’est maintenant. 👇👇👇


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