Briser les chaînes de l'injustice

La loi est un instrument qui légalise l’injustice.  

L’apartheid était la loi qui dictait la gouvernance de l’Afrique du Sud — elle était donc légale.  

Le Pacte Colonial est la loi qui impose la domination de la France sur ses colonies.  

Est-ce légal? Oui.  

Est-ce juste? Non.  

Si nous ne pouvons pas renverser l’injustice par la loi, que reste-t-il ? La révolution.  

Qu’est-ce que la révolution? Un renversement forcé de l’ordre social, pour établir un nouveau système.  

Puisque nous vivons dans un monde dominé par l’injustice légalisée par la loi (du plus fort), il est donc impératif qu’un changement de système s’opère si nous voulons être gouvernés par la justice, qui apporte la paix.  

Étant donné que "les forts" nous imposent leur loi par LEUR FORCE, nous ne pouvons pas les vaincre avec cette même force (que nous ne possédons pas).  

Alors, comment pouvons-nous changer l’ordre social par la révolution? Par NOTRE PROPRE FORCE!  

Mais quelle est donc cette force que nous avons, différente de celle de l’oppresseur? LA PUISSANCE DU NOMBRE (La Force du Nombre).  

En sachant cela, tout est donc mis en place par le système mondial pour empêcher la réalisation INDIVIDUELLE de cette force.  

Par exemple, en Afrique du Sud, des étudiants mécontents du coût élevé des frais universitaires et des données n’ont pas abouti dans leurs revendications, alors qu’ils auraient pu simplement boycotter les cours et les fournisseurs de données par accord collectif, guidés par un LEADERSHIP.  

Ce fait démontre à quel point notre capacité d’action collective a été affaiblie par la dégradation de notre pensée. Et dans cet exemple, nous parlons d’étudiants — l’université étant le temple de l’acquisition du savoir moderne pour notre jeunesse — ce qui est donc préoccupant pour l’avenir, car le manque de leadership pour éveiller les consciences se fait cruellement sentir. L’injustice prospérera ainsi, et nous resterons sous domination si rien n’est fait.  

L’éveil de la conscience de la PUISSANCE DU NOMBRE doit se faire individuellement et être guidé par un leadership — non pas par des incitations à la haine et à la rébellion.  

La conscientisation produit une prise de conscience individuelle du bien-être collectif, qui se manifeste par une action unifiée.  

C’est donc ce leadership qui peut déclencher l’éveil des consciences dont les opprimés ont besoin pour vaincre l’injustice.  

Dans le contexte africain, Steve Biko l’appelait la "Conscience Noire".

Yusuf Monhaaté