La détérioration des termes de l'échange.

Rappel sur la détérioration des termes de l’échange : un pillage à visage découvert.

Permettons-nous un bref retour historique. Dans les années 1970, la Côte d’Ivoire, modeste nation d’Afrique de l’Ouest (322 462 km²), accédait au rang de premier producteur mondial de café et de cacao, un succès qualifié de "miracle ivoirien". Grâce à une politique agricole ambitieuse et l’adoption du binôme café-cacao, le pays affichait, quinze ans seulement après son indépendance (1960), un excédent commercial de 10 milliards de dollars US.  

Dotée d’infrastructures modernes – un réseau routier développé, des barrages hydroélectriques (assurant une couverture énergétique), quatre aéroports, deux zones portuaires, une ligne ferroviaire –, la Côte d’Ivoire jouissait également d’une autosuffisance alimentaire, d’un maillage hospitalier (Centres Hospitaliers Universitaires et Régionaux) sur l’ensemble du territoire, d’écoles polytechniques et administratives, d’un quartier d’affaires évoquant un Manhattan en réduction, ainsi que d’une banque dédiée à l’agriculture.  Un modèle pourtant insupportable aux yeux de l'ancienne puissance coloniale, et, ce pays bien que découvrant du pétrole en 1956 sur son territoire, n’en a jamais intégré les revenus dans son budget national – ces ressources pétrolières tout comme les diamants, demeurant propriété de la France. Par un étrange "hasard", les cours du café et du cacao, pourtant très demandés, se sont alors effondrés. Une absurdité économique que les experts occidentaux ont pudiquement baptisée "détérioration des termes de l’échange".  
Voilà clairement comment le système économique et financier peut détruire votre économie si vous allez à l'encontre de leurs objectifs ; le Zimbabwe l'a vécu avec des sanctions qui ont ruiné son économie mais là ils n'ont pas été hypocrites comme ce fut le cas de la Côte d'Ivoire, qui entra dans une conjecture économique après 1980 voyant ses excès s'évaporer et finissant par s'endetter auprès des institutions de Bretton Woods.

Pour le Zimbabwe au lieu d'emprunter a la BAD, vous aurez du prendre l'exemple sur l'Iran et la Russie.
Pour la Côte d'Ivoire, notre président actuel issu du FMI nous a endettés à hauteur de 70 milliards de dollars en seulement 15 ans.
Et, nous apprenons à notre grande surprise que les milliardaires qui soutiennent le président des Etats-Unis, Donald Trump, le "MAGA", dont l'homme le plus riche du monde, Elon Musk, perdent des milliards à cause de DOGE (une "application" qui met à nue la corruption et les procédures gouvernementales inefficaces) ; la perte d'argent de ces milliardaires soutiens de Trump est une autre facette de la "déterioration des termes de l'échange", on ne peut pas perdre de l'argent quand on a soutenu et permis l'élection de l'homme le plus puissant du monde! À moins que vous ne fassiez du mal à ceux qui sont à la tête du système économique et financier mondial et qu’ils soient obligés de riposter.

Pour conclure, épargnez-nous vos révolutions qui désirent emprunter à ce système économique et financier pour financer vos programmes de développement, en comptant sur ce système pour développer vos pays alors que ce n'est pas l'objectif de ce système.
Si vous ne faites pas ce qu'ils veulent que vous fassiez, ils ne seront pas contents, alors si vous voulez vous développer, trouvez des alternatives, autrement coopérer et vous aurez une "pluie de milliards" avec la possibilité d'emprunter plus comme notre cher président Allassane Ouattara.



Marius Yusuf M. C. Oula

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