Conversation avec un ami Panafricaniste.

"Nous vivons dans la loi de la jungle" (Bush Sr.), où le fort domine sur le faible; par conséquent, les relations entre les nations sont un rapport de force; les puissances mondiales dirigent, les nations faibles se soumettent.
La Norvège a découvert du pétrole au début des années 1960; en conséquence, la Norvège est un pays bien développée; Le Nigeria, l'Angola, le Gabon, la Guinée équatoriale, etc. sont encore des nations sous-développées! Il faut dire que ces nations viennent d'Afrique, c'est pour cela, beh, c'est vrai! Les Occidentaux sont gentils les uns avec les autres et s'entraident, mais nous avons eu deux guerres mondiales où ils se sont massacrés. Ensuite, ils ont fait la paix et ont décidé d'établir des institutions pour maintenir cette paix entre eux, mais pas avec le reste du monde, en particulier l'Afrique.
(L'Afrique, un continent aux ressources naturelles énormes; tout le monde le sait; mais nous sommes pauvres; qui s'en soucie? Personne).

Et un beau jour, la Russie attaque l'Ukraine. Poutine n'était pas content! Oh, les Blancs recommencent à s'entre-tuer! Certains Noirs ont donc condamné Poutine, "comment ose t'il attaquer les siens?" L'UE est mécontente et dit: "Nous avons un accord; nous sommes dirigés par les États-Unis; gardons les choses ainsi". Malheureusement pour eux, il y a une nation jaune en Asie qui décide, "Je veux aussi gouverner le monde." Le jeu a donc changé: nous allons dé-dollariser.

Certains Africains sont en deuil: "ce ne sera pas agréable de parler mandarin", "la guerre en Ukraine est affreuse", mais ils se sont tus quand Kadhafi a été tué; sous la direction d'un monsieur Kenyan (désolé président des Etats Unis d'Amérique), ils ont dit "Kadhafi était sur le point de tuer son propre peuple, arrêtons-le!" Eh bien, ils l'ont fait! Mais les Libyens ont fini par s'entretuer et détruire leur propre pays; l'UA était calme comme toujours; le but de l'Union Africaine est de tenir des reunions; l'ONU est en charge des operations.
Puis les panafricanistes sont sortis, "Ave Poutine! Il est temps que l'Afrique soit libérée de la colonisation, Poutine l'a dit! Oui, nous faisons confiance à Poutine; il ne sourit pas beaucoup; ceux qui n'aiment pas l'Afrique le combattent à nouveau;" ainsi, dans toute guerre vous avez besoin d'un allié; Bakhmut est tombé; hum, la Russie est en train de gagner! Les BRICS organisent un sommet en Afrique du Sud! En 1848, aucun pays Africain n'était à la conférence de Berlin! Les panafricanistes, même moi-même, sont excités; la condition de l'Afrique sous la direction des États-Unis est toujours mauvaise: pauvreté, sous-développement, chômage, et colonisation. Bien sûr, après un temps assez long, nous sommes lassés de la même chose: le sous-développement! Singapour, Taiwan, Hong Kong sont magnifiques! On peut donc faire un essai avec le modèle chinois; Bien sûr, l'Afrique est une "putain"; couchons avec les Chinois; il est dit qu'ils n'ont pas une grosse "bite"; chacun vient et fait ce qu'il veut en Afrique; donnez juste un peu d'argent à ses proxénètes (désolé ses dirigeants), alors leurs pays sont à vous.

Alors, je pose la question à mon ami panafricaniste: "Quel est le plan pour développer l'Afrique quand les BRICS prendront le relais?" Il m'a répondu: "Tu ne vois pas, on a chassé la France du Mali", et j'ai répondu: "Comment vous allez vous développer?", Il repondit: "Nous serons responsables de nos propres ressources lorsque nous serons libres". Puis, en tant que personne patiente, j'ai demandé à nouveau: "Comment l'Afrique devient-elle libre?", et il a répondu, "Nous allons coupé les ponts avec l'Occident", Je suis confus.
Moi: Pourquoi empruntez-vous au FMI et à la Banque mondiale?
Il dit: "Mais, nous avons besoin d'argent pour survivre.
Moi: Mais, celui qui vous donne de l'argent, vous contrôle, n'avez-vous pas appris après toutes ces années?
Il me regarda alors d'un drôle d'air, et je pouvais entendre son esprit dire, "un autre soi-disant noir intelligent". Puis brusquement, il dit: "Nous voulons être au pouvoir, diriger notre propre destin, et gérer nos ressources".
Je l'ai aussi regardé d'un drôle d'air et je me suis dit: "L'Afrique! Nos dirigeants ne veulent qu'être au pouvoir". Alors, je lui ai dit: "Je ne suis pas d'accord avec ce que tu as dit, car je ne vous vois pas maître de votre destin".
Il a automatiquement répondu: "Je savais que tu était contre notre révolution".
Moi: tu dois faire partie de la communauté LGBTQ.
Il est devenu furieux en disant: "Je ne suis pas gay!".
Moi: Mais vous pensez que les gens qui ne sont pas d'accord avec votre récit sont contre vous, comme les LGBTQ; cela s'appelle la liberté; les gens n'ont pas à se conformer à votre opinion; chacun a ses propres choix; nous devons l'accepter.
Lui: Eh bien, je suis d'accord avec toi." Je suis démocrate, alors quel est ton avis?

Moi: Ma société de conseil vise à promouvoir le commerce et l'investissement intra-Africain (IDE), car je pense que le renforcement de la coopération Sud-Sud est essentiel pour le développement de l'Afrique. De plus, l'Afrique a besoin de financements alternatifs, pour lesquels je suis un représentant d'IBT, une société d'intermediation financiere basée à Hong Kong, qui fait partie de l'initiative Chinoise Belt and Road, et vise à canaliser les investisseurs Chinois pour financer des projets gouvernementaux et privés dans toute l'Afrique, c'est juste un financement alternatif (une competition, pas une declaration de guerre).
Si l'Afrique, notamment l'Afrique sub-saharienne, ne change pas son modèle économique de développement, d'après ce que l'on sait, il n'y aura pas de changement majeur en termes de développement.
Lui: Je ne suis pas économiste pour créer un modèle économique de développement pour un pays.
Moi: L'un de mes politiciens préférés en Côte d'Ivoire, le professeur Mamadou Koulibaly, est un grand économiste; il peut sûrement aider s'il est approché. De plus, mon directeur de thèse, le professeur Kalu Ojah, et le marxiste Professeur Malikane peuvent aider à ce sujet. Aussi, le Zimbabwe compte de nombreux Phds qui peuvent être mis à contribution pour la recherche.
Puis, hochant la tête, mon ami panafricaniste me dit: "La concurrence, c'est bien; elle permet d'avoir des choix différents, mais tu a mentionné que "celui qui donne de l'argent, vous contrôle".
Moi: Puisqu'on a des choix différents avec la concurrence, alors qu'on va vers la transition énergétique, l'Afrique a encore tout ce dont le monde a besoin; nous pourrons alors énoncer fermement nos conditions lors du prochain sommet des BRICS en Afrique du Sud.

Il a alors joyeusement répondu: "Ouais, tu as raison, mon frère! Il est très peu probable qu'un client aide une prostituée à sortir de la prostitution, car que fera-t-il quand ses services seront nécessaires? L'Afrique est unique; nous devons avoir un plan pour nous et ne devons pas attendre que les autres viennent nous secourir.
Et j'ai conclu: l'ancien président français, le général De Gaulle a dit: "Un pays n'a pas d'amis mais des intérêts".

Marius C. Oula