La concurrence chinoise est-elle déloyale?
Pouvons-nous véritablement rivaliser face à cela?
Face à des individus conditionnés dès leur plus tendre enfance à exceller et à se surpasser dans l’accomplissement de leurs missions.
Pouvons-nous tenir tête à une entreprise jouissant d’un niveau de productivité si élevé, soutenu par une technologie d’avant-garde?
Pour y parvenir, il faut un talent hors du commun, digne d’un génie, capable de produire une œuvre unique, et surtout, une rigueur inflexible pour la perfectionner jour après jour. Une telle aptitude ne s’improvise point—surtout lorsqu’il s’agit de talent, car celui-ci est inné.
Et parce qu’il est inné, le talent est redoutable: un don divin qui ne révèle toute sa puissance que lorsqu’il est exalté par le labeur.
Ainsi, tout se joue sur deux fronts: la créativité et l’identité de marque (Branding). Il s’agit de cultiver ce qui vous distingue, d’en faire une création sans équivalent, puis d’en soigner la singularité jusqu’à en faire votre empreinte, tout en bâtissant une culture autour de celle-ci.
C’est précisément ce qui explique le déclin de l’Europe : elle ne dispose ni de la créativité et de la productivité (cet esprit de labeur) qui caractérisent les États-Unis, ni des immenses ressources naturelles de la Russie. Pourtant, elle conserve encore quelques marques emblématiques. Mais pour combien de temps?
Dans un monde en pleine mutation des mentalités (nous sommes entrés dans l’ère du Verseau), l’Europe souffre d’une absence criante de dirigeants à la hauteur des défis colossaux qui l’assaillent. Alors que Trump cherche un rapprochement avec la Russie, conscient que la véritable menace réside en Chine, les dirigeants européens, eux, semblent vouloir précipiter un conflit mondiale—une guerre contre la Russie—afin de masquer leurs scandales de corruption et leur incompétence.
Et l’Afrique dans tout cela?
Le génie, nous l’avons—la Providence a comblé ce continent de richesses naturelles inestimables. Mais il nous manque encore d’exploiter pleinement notre créativité et de nous astreindre à un travail acharné. Au lieu d’établir des politiques et des plateformes pour exalter notre inventivité et notre singularité productive, l’Afrique attend, dans une patience résignée, que la puissance victorieuse de cette « guerre commerciale » vienne la guider… dans le sous-dévéloppement.
Marius Y. M. C. Oula
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