Le capital-risque, un "alley-oop" aux entrepreneurs.

Un "alley-oop" est une combinaison en basket-ball dans lequel un joueur passe le ballon à un coéquipier qui saute, l'attrape et dunk ou le pose. C'est un mouvement offensif qui nécessite un travail d'équipe, du timing et des compétences en passe. alley-oop

Cette combinaison décrit les affaires et les relations humaines dans le capital-risque que nous analysons ci-dessous:

1. Le "alley-oop" illustre ce qu’est censé être le capital-risque, notamment en Afrique. Il devrait s’agir davantage d’aider les aspirants entrepreneurs à marquer (à atteindre leur objectif, réussir) parce que leur startup est leur bébé. En Afrique, on dit "c'est tout le village (VC) qui élève un enfant (l'aspirant entrepreneur)".
Lorsqu'un entrepreneur marque des points, cela devrait faire la joie à la fois de l’investisseur et de l’entrepreneur. Bien sûr, les deux feront du profit, mais l’objectif doit être d’abord d’aider l’entrepreneur à marquer des points, ce qui n’est pas nécessairement financier au début, mais à réaliser sa vision pour laquelle il a besoin d’être élevé.

2. L'amitié fonctionne de la même manière; ce n'est pas une compétition, mais la joie de voir votre ami réussir ce à quoi vous avez contribué en le soutenant.
Lors d'une conversation avec Michael Jordaan (l'un des plus grands entrepreneurs d'Afrique du Sud), il m'a déclaré: "Pour démarrer votre startup, demandez d'abord de l'aide à vos proches.". Le soutien peut être émotionnel, technique ou financier.

La plupart des investisseurs en capital-risque recherchent des idées commerciales géniales qui peuvent avoir le retour sur investissement le plus élevé; c'est ce que Facebook a établi comme référence.

Une entreprise capable de fonctionner et d’être durable pour permettre à l’entrepreneur de réaliser sa vision peut ouvrir la voie à plus d’entreprises prospères. Je l’ai vu avec des communautés d’affaires prospères comme les musulmans et les juifs. Les résultats sont étonnants; ils créent de la richesse au sein de leur communauté (d'ailleurs, ils ne se prêtent pas avec intérêts mais peuvent revendiquer une participation dans l'entreprise).

Par conséquent, le capital-risque doit se concentrer davantage sur l’amélioration de la communauté, mais pas exclusivement sur le profit, car une mentalité d’intervention financière communautaire éradique la pauvreté au sein de la communauté.
(une communauté n'est pas forcément liée à la race mais à des populations d'un endroit géographique ou à un tissu économique.)

C'est pourquoi les gouvernements doivent travailler avec et soutenir les investisseurs en capital-risque, étant un modèle de financement alternatif pour garantir que leur intervention s'aligne sur l'objectif principal du gouvernement de réduction de la pauvreté et de création d'entreprises.

En Afrique, le capital-risque ne doit pas être un outil permettant aux investisseurs de gagner seulement beaucoup d’argent sur des startups innovantes, mais aussi de générer des entreprises durables. Il ne s’agira donc pas de l’innovation apportée par les entreprises mais surtout de la création de PMEs répondant aux besoins actuels, ce qui n'empêche pas les VC de se lancer dans des idées de startups géniales, qui sont très peu nombreuses.

(Si un entrepreneur veut vendre des tomates, ce n’est pas grave, les gens en ont besoin de toute façon.)

Je ne pense pas qu'il faille s'en tenir à la terminologie pour définir comment quelque chose devrait fonctionner. La terminologie vient du but de la création de quelque chose, mais étant donné que nous vivons dans un monde en évolution, nous devons évoluer et être flexibles pour nous adapter au défi auquel nous sommes confrontés (une voiture personnelle peut également être utilisée pour le transport, par exemple Uber).

Qu’il s’agisse de prêts, de financements par actions ou d’introductions en bourse, ils s'agit tous d'emprunts. Les investisseurs en capital-risque sont plus davantage dans les relations et l'engagement avec les entrepreneurs que les autres formes d'investisseurs, c'est pourquoi ils doivent être davantage orientés vers l'intervention communautaire.

Marius Yusuf Monhaté C. Oula